Test de Disney’s Hercules Action Game
Publication originale 26/07/2017
Ah Hercules ! Surement mon Disney préféré ! Cette animation aux p’tits oignons (ou ognons, il paraît qu’on a le droit de l’écrire comme ça depuis la dernière réforme de l’orthographe), cet antagoniste charismatique ! Non vraiment je le trouve super, et ce matin-là en achetant mon PlayStation magazine habituel j’ai eu une bonne surprise !
À cette époque les magazines contenaient des démos dont certaines étaient jouables ainsi que des tests, certes, pas toujours objectifs, mais c’est compréhensible venant d’un magazine « officiel ».
Qui n’a pas découvert de superbes jeux grâce à ces CD’s magiques ? À titre personnel, j’ai fait et refait jusqu’à l’épuisement les démos de Metal Gear Solid, Medievil, Resident Evil, Ghost in the Shell, Rollcage…
Bref je pourrais continuer pendant des heures à énumérer tous les jeux que j’ai découvert (et ceux que j’ai achetés) grâce à cette méthode.
Ce mois-là je me saisis de la galette de démo, je la lance (dans la console hein) et je retrouve des démos habituelles dont le trailer du 5ème élément (je l’avais chaque mois celui-ci), Legacy of Kain et, oh surprise !… Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui : Hercule !
Ni une, ni deux, j’appuie sur rond et la démo se lance. Petit loading habituel et je me retrouve face à mon héros de Disney préféré !
Premier constat : musique et voix officielles ! (En Anglais sur la démo, mais bien avec le doublage officiel français sur la version définitive)
Trêve de nostalgie, parlons du jeu : on se retrouve donc face à production Disney/Virgin sortie en 1997 soit la même année que le dessin animé éponyme.
Alors réussite ? Déception ? Jeu de l’année ? Ne faisons pas durer le suspense, le constat oscille entre le plutôt décevant et le mitigé car j’avais de grandes attentes. Pour être plus clair la démo du jeu nous faisait traverser le niveau 4 (« Thèbes »), un niveau en 2D mais qui s’étale sur plusieurs plans de profondeurs que l’on peut atteindre via des escaliers vers le haut ou le bas, des graphismes superbes, un univers respecté à la lettre… Bref, ça m’avait vraiment « vendu du rêve ». Mais la dure réalité m’a vite rattrapé.
Après une petite intro très sympa nous entamons le premier niveau, qui est l’entrainement avec Phil. Tout se passe bien, l’univers est respecté à la lettre, le gameplay bien que lent est plutôt correct, des petits effets 3D sur un monde en 2D… Je valide. Des répliques officielles du film d’animation, on traverse ce niveau sans difficulté, puis viens le deuxième niveau…. Un runner…. Quoi ! Oui, oui, vous avez bien lu, le deuxième niveau est un runner, comme un vulgaire « temple run » de nos jours (donc vous voyez que les jeux mobiles n’ont rien inventés). Nous retrouvons notre demi-dieu en train de courir non-stop et nos seules actions se résument à faire droite/gauche, accélérer/ralentir et sauter. Malheureusement de mon côté on tape dans le niveau « facile-pour-les-Dev-qui-veulent-pas-s’embêter-à-programmer ».
Pardonnons-leur pour l’instant (un moment de faiblesse ça peut arriver à tous) et parlons un peu du système de jeu : nous avons une touche pour les coups de poing (que nous pouvons charger), une pour le saut et une pour les coups d’épées (plusieurs types sont disponibles, la classique, celle qui lance des boules de feu, et une pour les éclairs).
Le gameplay s’assimile donc assez vite, malgré une latence persistante qui oblige à effectuer toutes nos actions avec une seconde d’anticipation pour ne pas se louper. Un système sous-jacent nous demande de récupérer aussi les lettres formant le prénom HERCULES disséminées ci et là à travers le niveau. De plus vous pourrez récupérer des pièces de différentes tailles. En obtenir un certain pourcentage à travers le niveau vous permettra d’être gratifié d’une vie supplémentaire voire un continue. Mis à part cela c’est le calme plat.
Reprenons donc notre descriptif des niveaux. Après le niveau du runner, nous nous retrouvons dans la forêt des centaures, très plaisante, similaire au premier niveau. Pas grand-chose à ajouter mis à part la rencontre avec le premier boss à la fin de ce dernier. Vient ensuite le quatrième niveau « Thèbes » qui sera en fait le niveau Quatre/Cinq et Six (le combat de boss contre l’hydre), cette partie assez jouissive représente le point culminant du soft. Ensuite nous affrontons la méduse, qui représente à nouveau un niveau à elle toute seule, puis nous enchaînons avec un nouveau runner dans le stage suivant, puis un scrolling horizontal rappelant un « R-Type like » pour enchaîner sur un nouveau stage de runner et le dernier boss.
Vous l’avez compris, le jeu est bien jusqu’au niveau 5 puis tombe très très vite dans la répétition et la paresse des développeurs se fait facilement sentir. Le jeu n’est pas difficile en soi, mais cette seconde partie du jeu bâclée laisse un gout très amer ! En revanche niveau sonore c’est carton plein car tout s’appuie sur la B.O superbe du dessin animé avec des doublages au top. Cependant l’utilisation répétée de séquence FMV montre à nouveau une certaine paresse pour cette adaptation.
Les plus :
- L’univers est complètement intégré et respecté
- Musique, bruitages et doublage français
- Les graphismes très corrects
Les moins :
- Court, très court (environ 1 heure)
- Cette redondance des niveaux creux…
- La seconde moitié du jeu est bâclée
Accueil critique : Un jeu accueilli correctement et surfant sur la sortie récente du dessin animé, avec une moyenne de 15/20 et un score gameranking de 79%. Le jeu était un peu en dessous des standards de l’époque mais assez propre et lisse pour être reconnu.
CCC [Combien ça côte ?] : Il faudra compter une vingtaine d’euros pour avoir un exemplaire de ce jeu complet. Attention cependant nombre des jeux en circulation sont des versions « Platinum », pas gênant pour certain mais j’y attache de l’importance.
Le Protips : Faites le jeu une fois et oubliez-le.
Quick Facts : Pas grand-chose à dire dans cette section non plus, le développement a été assez confidentiel.