Test de Soul Reaver

Test de Soul Reaver

30 septembre 2020 0 Par Mugen

Préambule

  • Il est préférable d’avoir lu le test ou joué au premier jeu de cette saga « Legacy of Kain : Blood Omen »
  • Ce test a été réalisé sur Dreamcast (qui d’ailleurs avait quelques soucis de reboot…)

Kain, notre maître, règne sans partage sur Nosgoth depuis des siècles. Notre condition de vampire, nous permet, avec mes frères d’être les seigneurs de ce monde.

À intervalle régulier, notre maître évolue en gagnant de nouvelles capacités, généralement nous suivons, quelques années après.

Un jour j’eu l’audace de transgresser cette règle et de me voir doté d’ailes !

Kain ne pouvait rester impassible devant cette « trahison ». Il les déchiqueta puis me fit jeter dans le lac des morts où je brûlais pendant des siècles. J’avais perdu la notion du temps dans ce tourbillon de douleur.

Un jour la douleur cessa, et une voix s’éleva proche de moi…

L’Ancien m’avait sauvé, les méfaits de Kain résonnaient jusque  dans l’au-delà, sa cruauté ne connaît-elle donc pas de limite ?

J’ai repris possession de mon corps, usé et abimé par un millénaire de douleur. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, la mort aurait été un sort préférable mais L’Ancien ne me l’accordera pas.

Vous incarnerez Raziel pris dans une quête de vengeance envers Kain et vos frères.


Nous voici sur Dreamcast pour la suite de « Legacy of Kain ».

(Le jeu est aussi sorti sur PlayStation – Un encart sera consacré à cette version plus loin dans ce test).

La première chose que nous pouvons constater, au-delà du fait que la licence soit passée de Silicon Knights à Crystal Dynamics, c’est la forme du jeu !

Fini la vue de dessus, nous sommes en 2000 et diverses licences comme Zelda ou encore Tomb Raider sont passées par là !

LoKSR est un jeu d’action-aventure 3D où la caméra est située dans le dos de Raziel. Les similitudes avec la saga Zelda ne s’arrêtent pas là. En effet bien que l’on puisse s’attendre à un jeu tourné vers l’action, il faut plutôt lorgner côté exploration et remue-méninges. En explorant Nosgoth vous ferez souvent face à des énigmes. Certaines à bases de cubes à déplacer d’autre à base de levier etc…

Nous sommes accueillis par L’Ancien qui nous explique que nous sommes dans le monde spectral. Ici il ne peut y avoir d’interaction avec les objets physiques tels que les blocs ou les portes. Cependant le temps ne s’y écoule pas à l’inverse du monde matériel. Rapidement vous apprendrez à traverser les portails qui vous amèneront dans ce dernier.

Une des mécaniques principale du jeu réside sur le voyage entre ces deux mondes aussi appelées sphères.

Bien que vous puissiez vous rendre dans le monde Spectral à votre guise, le retour dans le monde Matériel nécessite que vous trouviez un portail et que votre santé soit au maximum. En sus de la charte graphique qui vous indique de suite dans quel monde vous vous trouvez, les éléments du décor changent d’une sphère à l’autre. Une colonne de quinze mètres de haut dans le monde matériel peut très bien s’être écroulée dans le monde spectral. Un éboulement peut tout à fait n’exister que dans un des mondes vous libérant le passage.

Il faut savoir que vous ne pouvez pas, enfin plus, mourir. Si votre énergie tombe à zéro dans le monde matériel vous passez dans le monde spectral, et si à nouveau votre énergie se trouve à zéro vous vous réveillez devant l’Ancien.

En soi il est presque impossible de revenir devant l’Ancien à cause de combats trop difficiles, si dans le monde matériel les vampires sont assez costaud, dès le passage en mode spectral, vous aurez à faire à des ennemis assez faible et une fois vaincus vous pourrez absorber leur âme ce qui régénère votre vie, et généralement un portail vers le monde matériel est à proximité !

Vous pouvez sauvegarder à n’importe quel moment votre progression. Mais a chaque partie vous commencez devant l’inexorable.

Pour diminuer les allers-retours en cas de chargement de partie/défaite contre les adversaires un système de portail existe, dans chaque zone se trouve une chambre avec un logo bien spécifique qui vous téléporte dans le lieu en question en traversant une arche caractéristique.

Ces « voyages » fonctionnent dans les deux sens et évidemment une arche est présente à proximité de l’Ancien vous permettant de vite reprendre la chasse aux vampires !

Vous êtes mort, vous n’êtes plus un vampire à proprement parler. Mais un vampire des âmes ce qui fait que vous vous nourrissez des âmes de vos adversaires vaincus pour vous régénérer. En absorbant l’âme de certains ennemis vous en assimilerez certaines capacités telles que passer à travers les grilles, savoir nager (L’eau est mortelle pour les vampires, ils sont surement en sucre).

Pour vous défendre face à vos assaillants (ou pour initier l’attaque si vous préférez) Raziel utilise ses griffes qui feront des ravages. Sinon utilisez les torches pour brûler vos adversaires ou empalez vos ennemis sur des lances positionnées dans le décor.

Rapidement dans le jeu vous obtiendrez la « Soul Reaver ». Ah bah tiens comme le titre du jeu, ça tombe bien !

C’est une arme symbiotique, qui vous sera tout le temps liée dans le monde spectral. Seulement quand votre énergie est au maximum dans le monde matériel. Au moindre orteil dans l’eau ou petit coup encaissé elle disparaît pour ne revenir que si vous arrivez à remonter votre santé !

Au fur et à mesure de l’aventure vous pourrez trouver des glyphes élémentaires (feu, eau, lumière…) qui feront des dégâts aux adversaires proches, pratique pour se débarrasser de plusieurs ennemis à la fois.

Le feuuuuu ça brûle !

Voilà que vous avez un arsenal conséquent avec autant de possibilité de jeu pour affronter vos adversaires.

Vous affronterez régulièrement des boss, vos anciens frères. Pour la plupart ils prêtent toujours allégeance à Kain. Généralement ces combats nécessitent que vous utilisiez votre matière grise plutôt que vos muscles.


Parlons technique

C’est plutôt très beau graphiquement, les effets de lumières sont rendent bien, faire brûler une ennemi sur un feu de camp est grisant ! En revanche dans l’eau c’est moins beau mais cela reste acceptable.

L’architecture souffre de quelques polygones un peu trop visibles mais on lui pardonne aisément au vu de la richesse du jeu. L’animation est globalement excellente surtout celle de Raziel sauf pour celle où l’on plane, en effet, c’est plus drôle qu’impressionnant. (On dirait Fantomas)

Il est extrêmement agréable de constater que le jeu n’a AUCUN temps de chargement, et pour un jeu sur support CD c’est assez rare, il faut le souligner et encourager cette démarche !

Pour un jeu qui va souffler ses 20 bougies, j’ai pu le faire sans me dire que le jeu avait (trop) vieilli.

Cependant j’ai rencontré des bugs de collisions, et j’ai trouvé la prise en main un peu perturbante sur Dreamcast. La faute à la présence d’un seul stick ? En effet j’ai l’impression que Raziel continue de faire 2 à 3 pas après avoir lâché le stick, mais on s’y habitue.

La partie sonore est très agréable les thèmes gothique orchestrés rendent bien et savent se faire discret quand il le faut pour le doublage en revanche on a le droit au casting trois étoiles ⭐⭐⭐! Voyez plutôt !

Pour Raziel nous avons le droit à Bernard LANNEAU, ce nom ne vous dit peut-être rien ? C’est le comédien de doublage de Kevin COSTNER, Michael KEATON ou Jeff GOLDLUM. Un cador donc.

L’Ancien lui est doublé par nul autre que Benoît ALLEMANE ! (Morgan FREEMAN, Tartarus dans Halo 2, le père noël d’Overwatch, Jean-Louis la chaussette chez le Joueur du grenier, le narrateur dans les aventures PSP de Sir Daniel Fortesque)

Kain est doublé par… Benoît ALLEMANE ! Ouais il est comme ça, il peut se permettre d’avoir deux rôles dans la même œuvre sans problèmes, c’est la marque des grands !

Le fait d’avoir engagé des comédiens de doublage professionnels se ressent et fait clairement monter le jeu en intensité lors des dialogues.

Ces même dialogues sont bien écrits en Français assez soutenu et lyrique c’est du tout bon. Le revers de la médaille est que par moment on se sent quand même bien seul dans les donjons avec seulement des musiques pour nous accompagner.

Et sur PlayStation ?

Ayant la chance de posséder le jeu en trois exemplaires (PlayStation version normale, holographique et Dreamcast). J’ai pu comparer les deux versions. Sur PlayStation on tape techniquement dans le haut du panier. Le doublage est stricto sensu le même, et l’absence de temps de chargement toujours aussi plaisante !

Le jeu est légèrement moins cher mais aussi moins beau que son homologue sorti sur la console SEGA cependant il se rattrape sur la maniabilité que je trouve plus confortable avec une DualShock. En soi c’est une bonne alternative !

Les plus

  • Une histoire au top
  • Le doublage est bien au-dessus des standards
  • Gameplay varié
  • Une aventure d’une trentaine d’heures
  • Aucun temps de chargement

Les moins

  • On se sent un peu seul parfois
  • Parfois certaines textures se confondent avec des objets où l’on doit interagir

Accueil critique

La presse a été dithyrambique avec ce second volet de Legacy of Kain.

CCC [Combien ça côte ?]

Mi-2019 vous trouverez aux alentours de 20€ la version Dreamcast et 15€ les versions PlayStation, à savoir que l’édition PlayStation existe en jaquette standard et holographique

Les Protips

Voici une liste des portails avec les lieux auxquels ils sont rattachés

Quick Facts

  • Amy Hennig, la directrice du jeu est aussi à l’origine de la série Uncharted
  • Raziel signifie « secret divin » en hébreux
  • Il existe en France un morceau de rap qui a été créé pour la promotion du jeu