Gargoyle’s Quest (GB) – Un jeu qui rigoyles pas

Gargoyle’s Quest (GB) – Un jeu qui rigoyles pas

10 juillet 2022 Non Par Pedro


Je vous fais une confidence chers lecteurs : Ma vie est trépidante en ce moment ! Je mets mes chaussons au moment de me mettre au lit, j’étale la confiture sur ma table avant d’y poser ma tartine de pain de mie, je mets mes doigts bien gras sur mes CD de PS1 avant de les mettre dans la console, Jean-Kevin est un chic type et je mange des pains au raisins… Pourquoi je fais et pense tout à l’envers ?? Bah parce que j’ai découvert récemment un jeu qui a été érigé en légende de la Game Boy : Gargoyle’s Quest. Et si ce jeu m’a bien appris un truc, c’est qu’on peut faire les choses à l’envers et y prendre du plaisir quand même. (sauf pour les pains aux raisins, je me force… Vraiment…)





On a beau passer du temps sur une console, on loupe forcement certains titres de la machine. Et quand on voit la tête de la cartouche et de la boite, normal que mes parents et ma famille aient préférés acheter une boite avec Titi et ‘Rominet, Tintin ou Astérix dessus plutôt que cette gargouille verte au regard satanique. (pondu par un mec qui n’avait jamais vu le jeu au passage, bravo). Il est donc aussi normal que j’eus loupé ce titre et que je me rattrape enfin aujourd’hui, en partie grâce à ma chère compagne qui m’a offert ce titre il y a 2 ans (J’y peux rien, j’ai préféré faire Daikatana avant ce prétendu immanquable de la Game Boy… Oui je fais tout à l’envers, z’avez oublié ?)





Ma découverte de ce titre commence tout de suite avec une petite ovation : Le scénario ne tient pas sur un timbre-poste et nous est expliqué dès le démarrage du titre. En plus d’être une belle avancée à une époque où la plupart des jeux Game Boy ne prenaient même pas le temps d’essayer de monter quelque chose, celui-ci se permet en plus d’être expliqué textuellement avant l’écran titre et est assez bien foutu (parce que ça reste la Game Boy, ne déconnons pas). Activons si vous le voulez bien le filtre « Résumé pour Jean-Kevin » :

C’est l’histoire du « gentil » Firebrand, une gargouille qui vit recluse dans une autre dimension. Un jour, les goules viennent réclamer son aide car le grand méchant Breager vient avec ses Destructeurs botter le cul à tout le monde. Le seul espoir ? Une vieille légende qui parle d’un héros, « Red Blaze », qui devra trouver le feu sacré pour renvoyer tout ce petit monde aux fin fond des chiottes. Firebrand, appelé au secours, se jette au travers du portail laissé ouvert par les envahisseurs pour trouver Red Blaze. Et c’est le début d’une palpitante aventure.





Passé ce petit scénario bien sympa, on est instantanément surpris par un mélange très Zelda 1&2 : On explore en vue du dessus dans les villes ou sur la carte du monde, et on botte des culs de monstres en mode jeu de plateforme, comme dans Zelda 2 (Il y a même les combats aléatoires sur la carte du monde, c’est pas bien de copier les enfants !). On va donc se frayer un chemin à travers la « grande » carte du monde, en alternant entre villes et donjons pour accomplir des missions et récupérer du stuff pour pouvoir avancer toujours plus loin et toujours plus fort. À noter qu’en mode exploration on aura la possibilité de déclencher des actions à la manière des point’n’click, afin que parler à un interlocuteur ou encore checker la case où on se trouve afin de, peut-être, y trouver un objet précieux.





En mode jeu de plateforme, notre cher Firebrand peut tirer des projectiles (qui évoluerons au fil du jeu, on y reviendra), peut planer plus ou moins longtemps (surtout moins longtemps, on y reviendra aussi) et surtout, SURTOUT, il pourra s’accrocher aux parois comme putain de BATMAN pour recharger son compteur de « planage ». Un gameplay plateforme plaisant comme une patate dans la gueule à Jean-Kevin, agrémenté d’un mini côté RPG avec son système de level up au fur et à mesure de l’aventure servi sur un lit de graphismes très très agréables pour l’époque, surtout sur le gros parpaing à l’écran tout vert. Par contre, on se souviens assez vite que la Game Boy est un tromblon techniquement au vu des fréquents ralentissements et surtout au vu des très nombreux clignotements de sprites venant pimenter l’aventure dès que plus de 4 pelés ou projectiles sont présents à l’écran simultanément.





Bon, ces ralentissements ne sont pas si fréquents que ça, je fais ma mauvaise langue, et puis la bande son vous permettra d’oublier un peu ce petit désagrément. La musique de l’Overworld est juste sublime et les musiques de niveaux sont diversifiées et très bonnes également. (La musique de la ville cependant m’a vite pris la tête vu qu’elle est rejouée dans chaque villes) Mais dis donc, c’est un quasi sans-faute on dirait ! « Allez !… Vas-y qui va encore lui mett’ une super bonne note l’empaffé d’service ! »… J’imite bien ce bon vieux Jean-Eudes n’est-ce pas ? (Oui, Jean-Kevin a déjà pris assez cher, et je n’avais pas de vanne appropriée avec sa maman, donc c’est le tour de Jean-Eudes)





Et bah non mon couillon, si tu pouvais la fermer ça nous ferait des vacances comme dirait l’autre. Vous vous souvenez que je fais tout à l’envers en ce moment ? Bah c’est à cause de ce foutu jeu ! Car bien que j’eusse pu prendre plaisir à parcourir ce titre, figurez vous qu’un truc m’a bien cassé les bilboquets !
Les gars de chez Capcom se sont dit que ça serait rigolo de centrer un max la difficulté sur le début de l’aventure et de la rendre plus facile au fur et à mesure qu’on avance ! Firebrand est un véritable clochard ambulant au début d’aventure, un putain de lance patate sur pattes doublé d’un planeur en mousse… Une grosse merde en pleine gastro’ en somme. Donc on va contrôler ce camion benne et enchaîner les tentatives pour traverser le deuxième donjon qui sera un véritable purgatoire, à peine à 15 putains de minutes du début de jeu, de quoi manquer de respect à tout l’arbre généalogique de Firebrand.





Heureusement, les Game Over sont illimités et on peut acheter des « Talisman of the Cyclone » qui sont en fait des vies supplémentaires en langage de Goule pour booster nos chances de passer cet enfer ! En plus, bonne idée pour le coup, on a le droit à un système de mot de passe pas trop long qui permet de ne pas avoir à se retaper tout ça à chaque démarrage ! Du coup, on galère, on galère, on lâche l’affaire, on y revient 2 ans après (ça sent assez le vécu là ?!!) et on recommence, 5, 6, 7 fois…. Et ça fini par passer !! OOUUUUUIIII !! Et on se dit que ça va être encore plus galère après ce foutu deuxième donjon et… On roule sur le jeu ! On obtient cash une arme super efficace, on éradique les ennemis aussi vite que les taches dans les pubs de Cillit bang, on peut voler plus longtemps et tout devient plus facile… Un véritable jeu qu’on jouerais à l’envers en somme… Et qu’on peut finalement plier en moyenne en 1h30 à 3 heures selon votre skill et votre détermination. Et c’est bien bien dommage, car c’est bien trop court au vu du gameplay bien plaisant sur la fin…





Au fond, malgré son problème de difficulté inversée et sa durée de vie assez faible, ce titre de la Game Boy n’en reste pas moins un jeu étonnamment beau, à la jouabilité agréable et plaisant à l’oreille. Pour résumer, Gargoyle’s Quest est un titre qu’il faut faire au moins une fois, au moins pour essayer ! Et comme dirait si bien la mère à Jean-Kevin (j’ai réussi à la placer finalement !) : « Gargoyle’s Quest, c’est comme le faire par derrière : Au début ça fait mal, c’est un peu laborieux, mais passé ça, on fini par vraiment prendre son pied ». Je ne saurais pas si bien dire, quelle coquine cette maman de Jean-Kevin…

La note de Pedro : 8/10



« Mugen – J’avais déjà testé le jeu sur le site ici, si jamais vous souhaitez une double dose de Gargouille »


Je tiens à remercier Pedro de https://oldiespedroboy.wordpress.com/ pour son test qu’il a rédigé pour ce site ! N’hésitez pas à allez faire un tour sur son site !

**Si vous souhaitez acquérir le jeu, vous pouvez le trouver ici (lien affilié) **