Test de Akumajo Special: Boku Dracula-kun

Test de Akumajo Special: Boku Dracula-kun

29 mars 2021 0 Par Mugen

Vous savez, j’aime beaucoup Castlevania du coup je vous propose qu’on en reparle, enfin pas officiellement, je veux dire c’est un jeu officiel hein, mais complètement décalé par rapport au canon original de la série, bref vous allez comprendre !

Pour commencer ce titre n’est malheureusement pas sorti des frontières nipponnes. Nous sommes donc devant un jeu de plate-forme édité par Konami en Octobre 1990 sur Nintendo Famicom (notre NES) très coloré qui nous met dans la peau de Kid Dracula !

Commençons donc par traduire le titre du jeu qui veut dire « Castlevania Spécial, J’suis Dracula ! ». Comme ne l’indique pas le titre, nous incarnons le rejeton de Dracula, j’ai nommé Aluc…, nop, Kid Dracula 🦇.

Kid se réveille donc après un sommeil de 10009 ans et a « oublié » toutes ses aptitudes. Vous devrez affronter la menace représentée par Galamoth qui veut s’emparer de la terre. Pour l’en empêcher, vous allez devoir récupérer vos pouvoirs. Vous en récupérerez un à chaque boss battu tout au long des 9 niveaux qui parsèment le jeu ! Certains sont plutôt cool (transformation en chauve-souris, inversion de la gravité, tirs à tête chercheuse…) mais sous exploités. Par exemple je n’ai pas utilisé une seule fois le tir de gel sauf contre l’ennemi où c’était nécessaire.

Comme pour la plupart des titres de cette époque, vous serez amenés à traverser une ville, un désert, un niveau de glace, un vaisseau spatial… Bref, rien de bien innovant mais nous débuterons notre périple dans le château de Dracula et les habitués de cette série reconnaîtront surement quelques passages clefs !

Tout au long de l’aventure, vous vous apercevrez que ce titre est bourré d’humour. C’est un peu l’intérêt principal de cette production. Car à côté, la maniabilité de Kid est très rigide, parfois rageante (coucou le niveau de la grimpette spatiale). En revanche les commandes sont assez simples : le BMD pour se diriger, pour sauter et pour tirer, servira à enclencher la pause (avec une animation ‘mignon tout plein’ dans la barre de statut) et pour changer d’arme/pouvoir.

Pour faire un léger point sur le système de jeu, Kid possède 3 vies. Chacune étant composée de trois 🤎.

À chaque fois qu’un ennemi vous touche, vous en perdez un. Perdez-les tous et vous serez sanctionnés d’une vie en moins. Cependant des conteneurs de cœurs sont disséminés ici et là parmi les niveaux (généralement un par niveau), vous permettant d’augmenter votre nombre de 🤎 à cinq (en plus de régénérer vos cœurs perdus lors de la récupération dudit conteneur).

En revanche, tomber dans un trou ou toucher des pics mortels vous fera directement perdre une vie. Et quand vous n’avez plus de vies, vous arriverez devant l’écran de Game Over vous permettant de continuer (autant de fois que vous le désirez, mais vous reviendrez au début du niveau en cours, avec 3 vies et 3 🤎).

Comme la majorité des jeux NES/FAMICOM, pas de sauvegardes intégrées mais un système de mots de passe pour les niveaux un à sept. Dans tous les cas vous devrez faire les trois derniers niveaux sans éteindre la console et accrochez-vous, parce qu’ils sont plutôt costauds ! De plus débuter par un mot de passe aura l’équivalent d’un « continu » (3 vies et le minimum de 🤎, service minimum donc).

Dans l’ensemble le jeu me fait penser à un Mega Man. Votre arme principale consiste à tirer des boules de feu, tir que vous pourrez charger à l’instar du Mega Buster. Une nuance de gameplay est à noter : lors de tirs chargés, chaque ennemi battu avec celui-ci laissera tomber une pièce qui vous servira lors des inter-niveaux. En effet, entre chaque niveau, vous devrez choisir aléatoirement entre quatre mini jeux qui seront le seul et unique moyen de gagner des vies. Les jeux sont tous basés sur l’aléatoire. Au programme il y aura : une loterie, un pari sur la couleur des culottes de danseuses de french cancan, un bingo, un « pic pirate » etc… Bref, votre réserve de vies sera donc basée sur, d’une part votre « talent » à traverser les niveaux sans perdre de vies et, d’autre part, à « gagner » aux mini-jeux. Donc pensez bien à arriver avec un stock de pièces conséquent.

En revanche il y a dans ce jeu un défaut majeur : il rame ! Dès que quelques personnages sont à l’écran, ça clignote fort et ça rame assez pour affecter le gameplay durant les sauts. En plus vous utilisez les « Homing Attack » (tirs multiples à tête chercheuses), ça se met à ramer davantage…C’est vraiment dommage. Heureusement, les animations sont assez sympathiques et certaines m’ont même décrochées un sourire. La musique est guillerette et assez sympa. Elle me fait pas mal penser à un Parodius. Vous n’irez pas jusqu’à acheter la B.O je pense, mais celle-ci reste agréable.

Penchons-nous un peu sur la difficulté : celle-ci est plutôt bien dosée. On progresse assez facilement et chaque niveau vous occupera une bonne dizaine de minutes quand vous le maitriserez. À contrario, à partir du stage sept, le jeu vous réclamera quelques prouesses au pad pour progresser : déjà il n’y a plus de checkpoint (dans les niveaux précédents il y avait un checkpoint à la moitié du niveau) et les pièges mortels deviennent légions ! De quoi vous arracher les cheveux !

Mais malgré cela, j’arrive à apprécier le jeu car celui-ci baigne dans la culture de l’humour Konami. Vous trouverez ici et là diverses références et clins d’œil qui vous pousseront à continuer un peu plus. Par exemple dans le niveau de New-York, vous rencontrerez Spider-Man, King Kong, et vous arriverez au boss qui n’est personne d’autre que la Statue de la Liberté et qui, pour vous permettre d’accéder au stage suivant, vous soumettra à un quizz !

En conclusion, si on enlève la partie humour du jeu, nous serions devant un jeu de plate-forme moyen, moyen-plus. Mais toute cette dose de bonne humeur nous pousse à continuer et à vouloir aller plus loin. On y sent les prémices de leurs futurs jeux un peu déjantés.

Les Plus :

  • L’humour, maître mot de cette production
  • Les mots de passe
  • Des pouvoirs sympathiques
  • Les références et clins d’œil

Les moins :

  • Jeu cantonné au territoire japonais
  • L’aspect technique du jeu
  • La difficulté qui explose à la fin
  • Les mini jeux qui reposent sur de l’aléatoire

CCC [Combien ça côte ?]

Début 2021, en loose il faudra compter une trentaine d’euros pour l’obtenir. En version complète, on tourne autour des quatre-vingt-dix euros. (Ouch !!)

Le Protips

C’est un jeu Konami. Il peut être astucieux de tester le fameux code sur l’écran titre (je ne vous en dis pas plus).

Il existe sur le web une version en anglais traduite par des fan si vous voulez faire le jeu.

Quick Facts

Malheureusement ce jeu n’est pas arrivé jusqu’à nous, ce qui n’est pas le cas de la version GameBoy. Nous risquons d’en reparler !

Le mot de la fin

Un jeu correct si on le prend pour son gameplay pur. Il devient plaisant si l’on est sensible au charme vampiresque et à l’humour du titre !