Test de Metal Gear Ac!d²

Bien que talonnant la PlayStation 2 en termes de capacité technique. La PSP manque de touches pour porter un Metal Gear Solid tout en gardant toute la finesse du Gameplay. Qu’à cela ne tienne ! Kojima production nous livre donc en 2005 un Tactical RPG !

Quelques mois plus tard, la même équipe remet le couvert ! Parlons du deuxième opus de celle lignée sous-titrée « Ac!d »

Dès que vous lancez une nouvelle partie, le jeu vous propose, si vous avez une sauvegarde du premier opus d’importer 1/100e de vos points ainsi qu’une « carte ».

Après cette étape vous voilà plongé dans un tutoriel obligatoire.

Le cœur du jeu s’articule autour un jeu de cartes pour effectuer vos actions. Sous couvert du scénario vous utiliserez un deck de 30 cartes (extensible à quarante) qui vous permettront d’effectuer vos actions.

Le style graphique bien qu’original (planches dessinées pour les pans de l’histoire et cell-shading en jeu), se prête extrêmement bien à la console. Il évite les écueils techniques de bien belle manière, bien que le jeu soit un peu trop flashy à mon goût.

Entre chaque mission vous reviendrez dans un hub vous permettant d’accéder aux options suivantes :

• Sélection de niveau
• Rejouer un ancien niveau avec des conditions spécifiques (aucune alerte, tuer tous les ennemis, avoir un deck pré construit…)
• La partie deck building
• Le magasin de cartes vous permettant d’acheter des booster de 3 cartes. En puisant dans les points glanés via missions réussies. Plus votre rang est bon (S > A > B > C > D) plus le nombre de points gagnés est élevé.
• Les sempiternels sauvegarder / charger la partie. À noter que vous pouvez interrompre une partie à tout moment et la reprendre plus tard.

Attaquons nous au cœur du système de jeu, accrochez-vous c’est un « gros morceau » !

Vous lancez une mission, prenez connaissance de votre objectif, puis votre tour commence :

Piochez six cartes.
Considérons une unité d´attente le « coût ».

Chaque carte possède un coût (d’utilisation), selon l’effet de cette carte le coût sera plus ou moins élevé. Par exemple 4 pour « soldat génome » qui permet de se déplacer. 30 pour Metal Gear Rex qui a un effet dévastateur.

Snake peut jouer deux cartes par tour. Pour chaque carte jouée le compteur de coût augmente de la valeur renseignée. Une fois votre tour terminé c’est aux ennemis de jouer. Ils se plient aux mêmes règles que vous. Une fois que tout le monde a joué la personne avec le coût le moins élevé reprend la main. (pioche deux cartes, peut en jouer deux etc…)

Si la personne qui a joué avait 7 coûts tout le monde voit son total de cout diminuer d’autant. Puis celui avec le coût plus faible restant joue en premier et ainsi de suite.

Une fois votre deck de 30 cartes épuisé vous subissez une pénalité de 10 coûts pour que votre deck soit régénéré.

Cela peut paraître dense au début mais une fois le système maitrisé on comprend bien mieux la logique derrière !

Vous rencontrerez différents types de cartes :

• Mvmt : mouvement – sert à se déplacer sur le terrain (qui est divisé en cases)
• Équiper : permet d’équiper une arme dans un des deux slots disponibles. Pour utiliser l’arme en question vous devez utiliser un arme du même calibre sur celle précédemment équipé.
• Utiliser : arme en utilisation unique (akm, grenade, stinger…)
• Personnage : carte représentative d’un personnage plus ou moins iconique de l’univers Metal Gear. Les cartes les plus fameuses sont accompagnées d’une petite cut-scène. (Big boss, the fury, Otacon…)
• Liaison : permet d’effectuer des chaînes avec vos armes (ajout d’effet, diminution du coût, tir supplémentaire…)

Chaque carte peut être soit utilisée pour son effet soit recyclée en déplacement de quatre cases (pour ne pas être immobilisé si vous n’avez pas de carte mvmt).

Entre chaque mission vous pouvez accéder au deck builder vous permettant de customiser votre jeu de cartes. Malheureusement il est assez peu ergonomique, donc pour le début du jeu je vous conseille d’utiliser la construction automatique de deck, cette option est viable seulement au début du jeu, car cette auto construction n’est pas optimale, vous obtiendrez un jeu correct mais assez limitant sur les stratégies que vous pourrez mettre en place !

Le jeu comptabilise un peu plus de cinq cents cartes, et un système d’évolution a été mis en place c’est-à-dire que vous pouvez prendre une de vos cartes par exemple « Soldat GRU – déplacez-vous de 4 blocs » et la transformer pour la somme de 500Pts en « Soldat GRU+ – déplacez-vous de 5 blocs »; Où bien maximiser des dégâts en optimisant un arme, ou encore rendre vos rations plus efficaces ! De quoi mettre en place des stratégies dévastatrices !

Parlons un peu du scénario, comme une grande majorité des T-RPG vous incarnez un perso amnésique (d’ailleurs cette facilité de scénario m’a toujours surpris, pour ne pas s’encombrer d’un background autant faire un personnage qui ne sait rien, même si l’effet sous-jacent est plutôt d’inclure l’apprentissage de l’univers vous entourant de manière cohérente). Qui se fait arrêter sur en entrant sur le territoire.

Évidemment vous n’êtes pas seuls à être arrêté et pour pouvoir récupérer vos amis vous allez devoir plier à un chantage…

Tout ça sous couvert de tir nucléaire, trafic d’humains et massacres organisés… Je n’en dit pas plus pour ne pas vous spoiler le scénario, cependant il est assez conséquent, après tout c’est Metal Gear !

Il est à noter que vers un tiers du jeu vous serez rejoint par Venus, votre acolyte pour cette aventure, et vous aurez à gérer les deux decks et les déplacements des deux protagonistes !

Le jeu se compose d’une quinzaine de niveaux (certaines composée de plusieurs missions) et vous occupera une dizaine d´heures en ligne droite.

En sus des achats intermissions vous trouverez des boosters et quelques cartes unitaires sur le terrain. Battre certains ennemis peux aussi vous faire gagner des boosters.

Sur l’accueil du jeu vous trouverez un mode théâtre vous permettant de (re)voir les cinématiques du jeu ainsi qu’un mode arène vous permettant d’affronter les boss de la série principale. (Vamp, Ocelot, Liquid Snake…)

L’aspect sonore du jeu, m’a bien plus, assez rythmé et proche des jeux du canon de la série je n’ai rien à lui reprocher, bien sûr il n’y a pas de doublage mais la technique ne le permettais pas.

De mon ressenti j’ai pris le temps pour ce test de refaire deux fois le jeu, le découpage m’a paru un peu aléatoire. Certaines missions vont durer très peu de temps, d’autres seront à rallonge ou bien vous allez vous retrouver à enchainer quelques combats de boss.

Bon cela n’a rien de dérangeant mais j’aime bien pinailler, je pense que le plus dur est de rentrer dans le jeu et d’appréhender le système de carte, une fois celui-ci assimilé vous serez bien plus à l’aise. Bon courage si vous comptez décrocher un maximum de rang « S » et faire les missions annexes !

---

Point Gadget

Un des avantages marketing du jeu était la présence du « Solid Eye » (assez compliqué à trouver de nos jours) une sorte de cardbox

Cela permet de voir le jeu en 3D stéréoscopique, en 2006 c’était assez révolutionnaire, tout le jeu est compatible avec ce mode (d’où le choix graphique car c’est une 3D SBS, Side-by-Side, affichant deux fois l’image sur l’écran de la PSP mais c’est assez consommateur de ressources).

En revanche c’est vite inconfortable et incompatible avec la PSP Go. Mais pour ce test j’au ressortie une PSP 2000, au bout de 10 minutes j’ai arrêté ce mode.

En bonus vous pouvez aussi débloquer quelques vidéos de modèles (posters de MGS3).

Les plus

• Metal Gear dans votre poche
• Un super jeu tactique !
• Plus de 500 cartes disponibles

Les moins

• La traduction française un peu à la ramasse.
• Le système de jeu assez difficile à assimiler au départ.

Accueil critique

Un accueil plutôt mitigé a été fait au jeu, autour de 7/10 environ, il est peut-être arrivé trop rapidement (six mois seulement) après le premier bien qu’il en corrige la majorité des défauts !

« Attrayant, bien réglé mais malgré tout linéaire, Metal Gear Acid 2 est le meilleur jeu de stratégie disponible à l’heure actuelle sur PSP en France. »

CCC [Combien ça côte ?]

Il faudra vous délester d’environ une vingtaine d’euros pour avoir une copie complète du jeu avec les lunettes ! (Août 2019)

Protips

Sur l’écran d’accueil si vous pressez L ou R vous pouvez modifier celui-ci… Quoi c’est un peu nul ? Alors essayez ces codes dans la section mot de passe !

XMEIGHT – Signt – SONOFSULLY – dcy – ronaldsiu – konami – mccy – hnmt – tobiacid – ntm – mk2 – smoking – mgr – aym -NEXTGEN – shinta – nojiri – ginormousj – snake – otacon – jehuty – karen – mika – viper

Quick  Facts

Je n’ai pas trouvé grand-chose en anecdote autour de ce jeu, mis à part que si vous comptez l’acheter essayez de vous assurer de la presence du solideye si vous y jouez sur PSP 1000/2000